La déclaration d’Ousmane Sonko, faite en direct sur ses plateformes digitales après le rejet de son recours par la Cour suprême dans l’affaire de diffamation qui l’oppose à Mame Mbaye Niang, continue de susciter des réactions vives dans la classe politique. Parmi les plus virulentes, celle du député Thierno Alassane Sall (TAS), qui n’a pas mâché ses mots.
Sur X (anciennement Twitter), l’opposant a dressé un portrait au vitriol du chef du gouvernement :
« C’est un Premier ministre angoissé par son incapacité à redresser l’économie du pays, désorienté face aux questions sociales lancinantes, meurtri par son propre dossier judiciaire, qui a étalé sans retenue ses états d’âme ce soir. »
Selon TAS, Ousmane Sonko adopte une posture de victime assiégée, convaincu que tout le système est ligué contre lui :
« À l’entendre, la justice, l’opposition, le Président de la République — qu’il accuse de manquer de poigne —, et même son administration, qu’il juge ‘incompétente’, seraient tous responsables de ses déboires. Le voilà presque à crier au complot, comme en mars 2021, et à réclamer qu’on lui accorde un pouvoir qu’il contrôle pourtant déjà pleinement. »
TAS, qui s’est imposé comme une figure indépendante sur l’échiquier politique, semble vouloir rappeler que le pouvoir ne saurait se dédouaner de ses responsabilités en invoquant sans cesse des adversaires supposés.
La sortie du Premier ministre, qui mêlait explication judiciaire, mise en accusation des institutions, et promesse d’un plan de redressement national, a ainsi été perçue par ses détracteurs comme une stratégie de diversion, masquant une forme d’impuissance face aux défis économiques et sociaux.
Dans un contexte où la promesse de rupture peine à se traduire en résultats concrets, les critiques comme celles de Thierno Alassane Sall risquent de gagner en audience, surtout si les tensions au sein de la majorité continuent à s’exacerber.
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