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Vidéo: Les révélations du Commissaire Sadio sur la radiation des policiers

TV & RADIO
Samedi 15 Avril 2017

Le commissaire Boubacar Sadio a fait de surprenantes et interessantes révélations sur la radiations des policiers en 1987.


Il y a 30 ans, le 13 avril 1987, une révolte de policiers ébranlait le pouvoir de Abdou Diouf suite au vote d'un loi à l'assemblée le president DIOUF par sa signature radie 6265 policiers dont 94 commissaires, 14 officiers de paix supérieurs, 201 officiers de police, 42 officiers de paix, 382 inspecteurs, 101 sous officiers et 5430 gardiens de la paix.
Après ce tsunami, les dossiers seront réexaminés au cas par cas et finalement ce seront 1247 définitivement radiés. Familles éclatées, divorces, enfants exclus des écoles privés, absence de couverture sociale, etc…les conséquences sociales sont incalculables.

Mais toujours est-il qu’en 1993, Abdou Diouf réétudie le dossier et intègre les policiers exclus dans la nouvelle police municipale qui venait d’être créée pour l’occasion. Les salaires sont les mêmes mais les prérogatives différentes et le prestige perdu.

Il faudra attendre décembre 2011 pour que l’Assemblée nationale, sous Abdoulaye Wade, vote une loi de réintégration des policiers radiés dans la police nationale. Trop peu et trop tard. La mesure ne concernera que 200 agents en activité, les autres étant partis à la retraite, décédés, atteints de troubles mentaux ou simplement émigré en Europe ou aux USA, sans avoir été rétablis dans leurs fonctions.

Le courroux des policiers avait été provoqué par la condamnation, le 10 avril 1987, de sept (7) d'entre eux  accusés de torture sur un jeune commerçant du nom de Baba Ndiaye, accusé de recel. Les faits remontent en fait à 1983 quand le commerçant a été cueilli à son domicile par la Section recherche de la Sécurité urbaine. Il mourra entre les mains de la police ce qui déclencha une plainte de sa famille et l’ouverture d’une enquête qui aboutit, quatre ans plus tard, à la condamnation, à deux mois de prison ferme et 60.000 francs d’amende, des policiers mis en cause.
Remous dans les rangs

Les policiers bravent leur hiérarchie et organisent des mouvements de protestation à Dakar, Thiès, Kaolack,  en soutien à leurs collègues condamnés. A Dakar, leur  marche voulait partir du commissariat central pour rallier le ministère de l’Intérieur en passant devant les grilles du palais présidentiel. Les autorités font intervenir la Légion de gendarmerie d’intervention (LGI) pour les disperser. Face à face tendu entre gendarmes et policiers à la Place de l’Indépendance, à la hauteur de la BICIS. Négociations, conciliabules entre officiers supérieurs des deux corps qui ont su faire preuve de sang froid  et aucun coup de feu ne fut tiré.


«Le lundi (13 avril) c’était une manifestation vraiment « bon-enfant », se souvient, dans les colonnes du quotidien L’Observateur, Boubacar Sadio, chef de la Police judiciaire au moment des faits.

Il poursuit : « Malheureusement le lendemain, au moment où les policiers ont regagné leurs différents points de service, ils ont trouvé des gendarmes à leurs postes. Ils ont donc été obligés d’entamer une deuxième marche (14 avril). Et c’est à ce moment que la loi portant radiation de toute la police nationale a été votée ».

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