Mme Gladima est poursuivie pour un préjudice provisoirement estimé à 193,07 millions de FCFA. Elle fait face à plusieurs chefs d’accusation : association de malfaiteurs, détournement et escroquerie portant sur des deniers publics, blanchiment de capitaux et complicité. Elle est notamment mise en cause dans l'utilisation d’un milliard de FCFA destiné à différents projets, dont un centre gravimétrique à Kédougou qui n’a jamais vu le jour malgré le déblocage partiel des fonds.
L’ancienne ministre n’aurait pas pu s’acquitter de la caution équivalente au montant présumé détourné, ce qui a conduit à son incarcération. Cette affaire fait écho à celle de Ndèye Saly Diop, ancienne ministre de la Femme, mise en cause dans la gestion de fonds d’urgence alloués à son département durant la pandémie. Elle a été placée sous contrôle judiciaire après avoir versé une caution de 57 millions de FCFA, pour un montant contesté de 52 millions.
Ingénieure géologue de formation, Aïssatou Sophie Gladima est également maire de Joal-Fadiouth et enseignante-chercheuse à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle est active dans plusieurs instances scientifiques et environnementales : présidente de la Société géologique du Sénégal, membre du bureau de l’Association africaine des femmes en géosciences (AAWG), et ancienne conseillère pour l’Afrique de l’Ouest à la Geological Society of Africa.