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Adama Gaye : «Le devoir de soutenir Serigne Mountakha dans sa noble et exaltante mission»

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Vendredi 12 Janvier 2018

Par Adama

De Casablanca, devenue l’une de mes destinations favorites, où je me trouve en rendez-vous avec un éminent ministre Marocain, et d’où je suis intervenu à 10h30 GMT, sur Al Jazeera, pour analyser les racistes propos de Donald Trump sur les migrants Africains, je souhaite revenir sur le sens que représente, dans ma vie, mon histoire, l’avènement de Serigne Mountakha Mbacké au Khalifat de Touba. 

J’ai déjà expliqué la profondeur de mes liens de sang avec sa Sokhna et avec lui-même. Il y a une autre dimension que le docteur Serigne Mor Toure, l’un de mes contacts ici, connaît par cœur. 

Retour en arrière. Nous sommes dans les années 60. L’école des blancs est encore perçue comme une perversion. Or, mon père, qui ne l’a pas fréquentée, décide d’y envoyer ses enfants au grand trouble de son guide religieux, Serigne Bassirou, imposante stature, visage cerclé par une fine barbe blanche sur fond de noirceur d’ébène, et père de l’actuel Khalife, sa copie certifiée !

Son ouverture d’esprit est aussitôt attestée par son adhésion aux propos de mon père qui était parvenu à le convaincre en lui disant que s’ils vont à cette école mes enfants n’en perdront pas pour autant leurs racines religieuses, traditionnelles. Voilà à quoi tient un destin: il a fallu de peu pour que les chemins de l’école française nous soient fermés! 
Comme beaucoup de grands commerçants originaires de, ou opérant dans, l’alors grande région du Sine-Saloum, tels que Ndiouga Kébé, Cheikh Diop, Mamadou Babou ou encore Moustapha Diop, mon père, Malick, fut des premiers grands disciples de Serigne Bassirou.
 
Aujourd’hui avec Serigne Mountakha, «we have come full circle», nous revoici dans un nouveau contexte où le Saloum prend le relais du Cayor, fief de Serigne Bara, pour devenir, à côté de Touba et des grands sites du mouridisme, un cœur battant, un dépositaire du mouridisme. Touba Ndorong, Darou SalamTyp, Boustane, Diourbel et Porokhane sont désormais des noms à mieux retenir.

Par la tectonique des plaques, par les déplacements physiques, par la communion religieuse des cœurs, de l’esprit et du sang, le devoir de soutenir le nouveau Khalife dans sa noble, exaltante, mission se fera. Je m’y retrouve 1000 pour cent ! Pour n’avoir rien oublié depuis la genèse, et malgré le parcours d’une vie protéiforme alors qu’elle aurait pu se limiter au bassin traditionnel du Saloum et du Baol...d’où tout est parti et vers où tout converge à nouveau. Insondable chemin du destin ! «What goes around comes around», disent les anglais. L’eau du fleuve, contrairement au propos d’Héraclite d’Ephese, revient toujours...
 

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