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Sangalkam : Cinq bébés meurent à cause d’une panne d’ambulance

SANTE
Dimanche 25 Juin 2017

Djibril Faye, 37 ans, maçon de son état, est un père de famille meurtri. Ce qui devait être pour lui et son épouse un heureux événement s'est vite transformé en véritable cauchemar. Sa femme, qui a mis au monde des quintuplés (deux garçons et trois filles) hier, jeudi 22 juin, a perdu tous ses bébés en l'espace de quelques heures. Ce, à cause d'une panne de l'ambulance qui devait évacuer les nouveau-nés du poste de santé de Sangalkam, où ils ont vu le jour, à l'hôpital pour enfants de Diamniadio.


«Mon épouse ne s'attendait pas à accoucher hier, rembobine Djibril Faye dans un entretien téléphonique avec Seneweb. Elle était à moins de 7 mois de grossesse. C'est dans la nuit de jeudi à vendredi qu'elle a senti des contractions. Elle quitte notre village, Mont-Rolland (région de Thiès), et se rend à Sangalkam. Elle accouchera quelques heures après son arrivée au poste de santé de quadruplés, deux garçons et deux filles. Elle se plaindra par la suite de douleurs intenses. C'est le cinquième bébé qui était en route. Elle mettra au monde une autre fille. Les enfants sont donc nés prématurément, mais ils semblaient respirer normalement.»

La famille Faye, qui comptait déjà un garçon (5 ans) et une fille (2 ans), croyait s'être élargie avec cinq nouveaux membres. Déception ! Quatre des bébés meurent quelques heures après leur naissance, «vers 5 heures du matin», précise le père d'une voix étreinte par l'émotion et la douleur. Reprenant son souffle, il précise : «Les enfants, nés prématurément, auraient dû être transférés dans une couveuse à l'hôpital de Diamniadio. Mais ça n'a pas été possible à cause, nous a-t-on raconté, d'une panne de l'ambulance du poste de santé de Sangalkam.»

Quatre des bébés (les deux garçons et les deux filles), restés dans une salle sans prise en charge particulière, décéderont à l'aube dans une autre ambulance, lors de leur évacuation à Diamniadio. Le cinquième, une fille, perdra la vie à son tour ce vendredi vers 17 heures.

Devant supporter la douleur de la perte de cinq enfants d'un seul coup, Djibril Faye doit maintenant s'atteler aux formalités pour l'inhumation des mort-nés et, surtout, veiller à la santé de son épouse. «Je crains pour ma femme, qui est dans un état déplorable. Nous estimons qu'il y a eu négligence quelque part», accuse-t-il en précisant qu'il ne pense pas, pour autant, pour le moment, porter plainte contre le personnel médical du poste de santé de Sangalkam. Sa priorité, c'est son épouse.

Il dit : «Je lance un appel à la ministre de la Santé à sa collègue de la Famille, à la Fondation Servir le Sénégal et à toutes les bonnes volontés. J'ai besoin d'aide. J'ai perdu mes cinq enfants, c'est déjà beaucoup. Ma femme a besoin de soins de qualité. Elle est très éprouvée par les épreuves. Physiquement et mentalement.»

Il faut signaler que le couple Faye n'a pas vu venir des quintuplés. Les échographies, confie le père de famille, n'avait révélé que 3 bébés.

 Avec Seneweb
 

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