
La LD ira au dialogue de même que le PDS
« Il y a énormément de raisons de participer au dialogue, même si les hommes de PASTEF ne cessent de tenir des propos incorrects envers l’opposition », a déclaré Nicola Ndiaye, secrétaire général de Ligue démocratique (LD), un autre membre de Takku Wallu. Cette déclaration se démarque de celle de l’APR. Le Parti démocratique sénégalais (PDS), allié de taille dans la coalition et groupe parlementaire Takku Wallu ne s’est pas encore officiellement prononcé, mais tous les signaux indiquent que les libéraux iront au Dialogue. « Nous avons reçu les TDRS et nous y travaillons », confie un membre influent du PDS ayant souhaité garder l’anonymat ajoutant que « le parti ira au Dialogue ». La même source rappelle un conseil du leader des libéraux, Abdoulaye Wade : « Il ne plus jamais adopter la politique de la chaise vide ». Un enseignement que Wade a tiré du boycott des Locales de 1984. « Le Parti socialiste avait, à l’époque, tout raflé, même les localités où nous étions sûrs de gagner », se souvient-il ajoutant que les socialistes qui s’apprêtaient à sanctionner leur propre parti « nous en ont voulu ».
Nouvelle responsabilité pas contre l’idée d’un dialogue
Le mouvement « Nouvelle responsabilité » n’a pas également donné une position officielle au sujet du Dialogue. Mais, l’ancienne ministre Zahra Iyane Thiam, membre de ce mouvement a affirmé dans un tweet sur X : « Dialoguer est une tradition et un exercice de gouvernance qui fait partie des marqueurs appréciés au Sénégal. Chacun est libre d’avoir sa position quant à sa participation ou non à cette messe, mais je peux te rassurer que notre décision ne sera dictée par aucun autre comportement, si ce n’est par nos principes ». Seulement voilà, au regard de la position de la korité affichée par l’ancien PM Amadou Bâ, on peut bien croire que « Nouvelle responsabilité » sera à la « messe ». Juste après la prière, Amadou Bâ avait déclaré : « Il y a un temps pour tout. De moins point de vue, au Sénégal on passe tout notre temps à être en campagne électorale ». ajoutant qu’« Il y a un moment pour échanger sur les programmes politiques et un autre pour travailler. Je crois que c’est le moment de travailler maintenant. Laissons le gouvernement travailler ».
Une fronde en gestation à l’APR
Plus grave, des rumeurs persistantes annoncent que de hauts dignitaires de l’APR sont sur le point de se désolidariser de la position affichée en conférence de presse. En clair, des défections dans les rangs des apéristes sont bien à craindre.
En plus d’être esseulée dans sa volonté de boycotter le Dialogue, l’APR vit ses pires moments politiques. Ses leaders et d’autres responsables, anciens ministres, vont bientôt faire face à la Haute cour de justice. Le plus dur est cette mise en accusation de l’ancien président Macky Sall portée par le députée Guy Marius Sagna. Le 7 mai dernier, un autre coup dur est venu s’abattre sur Macky Sall, responsable du parti. Ce refus de déférer à la convocation du Pool judiciaire financier (PJF) du fils de l’ancien président Macky Sall est tombé au mauvais moment.
Attendu devant les enquêteurs, dans le cadre d’une enquête portant sur une transaction suspecte de 10 milliards de francs CFA, signalée par un rapport de la Centif, Amadou Sall a fait faux bond. Localisé aux Usa, le fils de l’ancien président de la République, accusé, à tort ou à raison, d’être bénéficiaire de la nationalité américaine, n’a pas finalement décidé de coopérer avec la justice sénégalaise. Il aurait même conseillé à Abdou Karim Mbacké, également impliqué dans l’affaire, de fuir. Ce que ce dernier n’aurait pas fait jusqu’à présent.
Invité sur Sen TV, Cheikh Yérim Seck, encore à l’étranger, chroniqueur, en a rajouté une couche. « Le pouvoir en place a ouvert plusieurs dossiers à son encontre », expliquait-il dans cette émission réalisée en duplex. « Depuis octobre 2024, le PJF a écrit à la DIC (Division des investigations criminelles) pour lui demander d’ouvrir une enquête contre le fils du président Sall au sujet de trois sociétés immobilières agissant dans le foncier et sur une parcelle estimée à 55 milliards FCFA. Le PJF met la DIC aux trousses sur affaire douteuse de véhicules », révèle-t-il. Chérif Yérim Seck a lâché une autre bombe : « une enquête sera bientôt ouverte sur la Fondation Servir le Sénégal de l’épouse du président Macky Sall », ajoutant que cette structure est soupçonnée de « faire du blanchiment d’argent ». Il a annoncé que si l’enquête se poursuit, le journaliste Alioune Fall et Mme Mbengue, l’assistante de Marième Faye Sall seront dans beaux draps.
POINT ACTU