
Monsieur Leyti Ndiaye : C’est un sentiment de fierté et d’espoir qui m’anime en ce moment. Nous venons de poser un acte historique. La mobilisation a été exceptionnelle et la qualité des échanges montre que les citoyennes et citoyens du Djolof sont prêts à reprendre leur destin en main. Nous avons posé les fondations d’un mouvement ancré dans l’écoute, la concertation et l’action collective. La Convention Citoyenne du Djolof est née d’une volonté forte de structurer l’engagement citoyen autour de valeurs de solidarité, de transparence, d’intégrité et de cohésion sociale. L’Assemblée Générale a validé nos textes fondateurs, élu nos organes dirigeants, et défini les axes prioritaires pour les deux prochaines années. C’est une base solide pour enclencher une dynamique collective de transformation.
Quelles sont les principales résolutions issues de cette assemblée ?
Trois grandes résolutions ont été adoptées : la validation des statuts de la Convention, l’élection du comité directeur, et l’adoption d’un plan d’action prioritaire. Ce plan inclut notamment la lutte contre le sous-emploi des jeunes, la promotion de la bonne gouvernance locale et la préservation des ressources naturelles du Djolof.
Nous voulons mobiliser toutes les expertises du terroir pour valoriser les potentialités du Djolof dans le cadre d’un développement économique, social et culturel durable. Mais au-delà de l’action de terrain, la Convention se veut aussi un véritable hub de réflexion, un think tank citoyen. Elle produira des mémorandums, notes d’analyse et propositions concrètes à l’attention des autorités publiques, des partenaires au développement et des collectivités territoriales.
L’idée est d’ancrer nos projets dans une vision endogène du développement, bâtie par et pour les populations locales, en tenant compte de nos réalités, de nos ressources, et de notre héritage historique et culturel. C’est cette double vocation — agir et penser localement — qui fait notre singularité.
Pourquoi avoir créé une Convention citoyenne spécifiquement pour le Djolof ?
Le Djolof a une histoire, une culture et des défis spécifiques. Trop souvent, nos territoires sont oubliés des politiques publiques. Cette Convention est un espace pour formuler des propositions concrètes, faire remonter les préoccupations de la base, et créer une dynamique de transformation sociale portée par les habitants eux-mêmes.
Notre mission est claire : mobiliser toutes les expertises du terroir pour valoriser les potentialités du Djolof dans le cadre d’un développement durable. Nous voulons redonner confiance à nos communautés, impulser des projets concrets dans l’éducation, la santé, l’agriculture, l’entrepreneuriat, et structurer un plaidoyer fort pour les infrastructures et les services publics.
Qu’est-ce qui distingue cette initiative d’autres mouvements citoyens ?
Notre démarche est profondément inclusive et décentralisée. Nous voulons que chaque village, chaque quartier, chaque groupe social se sente représenté. Ce n’est pas un projet porté par une élite, mais par la base. C’est ce qui nous rend différents et, je l’espère, plus durables.
Quels sont les prochains défis immédiats pour le comité directeur ?
Le premier défi est de structurer les coordinations locales et thématiques. Ensuite, il faudra mobiliser des ressources, nouer des partenariats, et surtout garder vivante cette dynamique citoyenne. La participation doit rester active au-delà des grandes rencontres.
Un dernier mot à l’endroit des citoyens du Djolof ?
Le Djolof ne manque ni de talents, ni de ressources, mais il manquait d’une organisation collective structurée. La Convention Citoyenne du Djolof est désormais ce levier. Nous invitons chacun à s’inscrire, à s’engager, et à contribuer. C’est ensemble que nous construirons un Djolof fier, fort et solidaire. La Convention citoyenne du Djolof est la vôtre. Rien ne changera sans votre implication. Ensemble, nous pouvons bâtir un Djolof plus juste, plus solidaire et plus respecté dans le concert national.
POINT ACTU