
Le leadership féminin est à encourager. C'est l'avis de Absa Nguingue. "Le thème traité aujourd'hui (Samedi), parle de jeunesse et d'innovation. C'est dans le cadre du livre que je viens de sortir avec une collègue à moi. Livre qui s'appelle Modern Leadership insipred by Mother Nature. L'objectif de ce livre est d'accompagner surtout les femmes à sortir de tout carcan, à sortir de leur zone de confort afin de s'affirmer", a expliqué Absa Nguingue.
Selon elle, "l'objectif de ce livre permet de poser les bonnes questions afin de pouvoir commencer l'aventure qui est l’entrepreneuriat et l'innovation". Et pour y arriver, a-t-elle ajouté: «Il faut commencer par trois choses. La première chose c'est la prise de conscience. On peut avoir des coachs, on peut avoir un gouvernement qui aspire à accompagner les jeunesses. Tant que la jeunesse ne prend conscience de leur besoin, d'identifier les objectifs par rapport à leur futur et leur vision, il sera très difficile d'asseoir les politiques gouvernementales afin de les aider.
e deuxième point, c'est le fait d'instaurer les communautés leur permettant d'évoluer. Tout seul ils ne pourront jamais s'en sortir. Il y a une nécessité de pouvoir bâtir les coopératives des GIE un réseau de manière générale pour que l'entrepreneur ne se retrouve pas seul à faire face à son marché. Le troisième point, c'est le mentorat. Il est important que ceux qui ont vécu, qui ont vu les erreurs, qui ont vu les échecs, puissent les documenter. Parce que c'est très utile pour pouvoir justement s'inspirer de ce modèle anglophone qui est bâti sur le fait d'utiliser les erreurs pour pouvoir apprendre à entreprendre. Et c'est important d'avoir ces mentors, ces rôles modèles qui peuvent demain partager avec ces jeunes pour que la connaissance se perpétue pour ce qu'ils savent aujourd'hui, ne soit pas déjoué et que ces jeunes-là puissent s'en servir ».
Même si elle reconnaît qu’entreprendre au Sénégal n’est pas facile, elle estime que «tant qu’il y a des défis, il y a une raison d'entreprendre. Maintenant la question c'est à quelle hauteur de support on peut justement accompagner ces entrepreneurs. Et c'est là où il faut identifier les besoins. Parce qu'aujourd'hui quelqu'un qui a besoin plutôt de marché n'a pas forcément besoin qu'on lui donne un financement. Cette personne a besoin de rechercher des marchés pour les besoins des produits ou services qu’il est entrain de proposer. Le deuxième point, c'est qu'il y a un min set à accompagner ».
Selon elle, «lorsque l'entrepreneur fait face à une situation critique où il doit répondre à des besoins, il lui est très difficile de pouvoir entreprendre. C'est pour cela que parfois il y a des entrepreneurs qui sont tentés de prendre de leur cash-flow de prendre de leur caisse pour pouvoir financer leurs besoins personnels. Une caisse pour une entreprise n'est pas une caisse personnelle. Donc ce sont ces genres d'initiatives que nous essayons de pouvoir sensibiliser ces jeunes. Il est important de comprendre la raison pour laquelle on entreprend. Ce n'est pas un phénomène social, cela devrait être un modèle économique qui devrait être accompagné de bout en bout », souligne-t-elle.