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​Scandale des Dépôts à Terme : Birima Mangara dans le viseur de la justice pour 10,5 milliards FCFA

ECONOMIE
Lundi 12 Mai 2025

 

L’affaire des Dépôts à Terme (DAT) non reversés au Trésor public connaît une accélération majeure avec l’entrée en scène de Birima Mangara. Selon les révélations exclusives du quotidien L’Observateur, l’ancien ministre délégué chargé du Budget est désormais dans le collimateur de la justice pour une somme colossale de 10,5 milliards de francs CFA.

Ce rebondissement survient alors que les conséquences du rapport explosif de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024 continuent d’ébranler les fondations de l’ancien régime. Après l’ancien ministre des Finances, Amadou Bâ, c’est au tour de son ex-collaborateur direct d’être rattrapé par une affaire aux contours aussi opaques qu’alarmants.

Deux lettres, dix milliards et une autorisation controversée

D’après le rapport transmis au Garde des Sceaux, deux lettres signées par Birima Mangara sont au cœur des soupçons. La première, référencée N°004459 MEFP / DGCPT / TG, autorise le placement de 10,5 milliards FCFA en DAT auprès de Crédit du Sénégal. La seconde, datée du 12 juillet 2017 (N°7056 MEFP/DGB), ordonne un virement de 10 milliards FCFA à la Conciliation foncière de l’UEMOA, sans justification apparente.

141 milliards de FCFA évaporés ?

Selon L’Observateur, ces montants ne seraient que la partie visible d’un système plus vaste : environ 141 milliards de Dépôts à Terme auraient été “cassés” avant échéance, sans que les sommes ne soient reversées au Trésor public. Ce qui s’apparente à une gestion parallèle des finances de l’État, hors de tout cadre légal.

La mécanique présumée implique des placements bancaires massifs, suivis de retraits anticipés, opérés dans une zone grise échappant aux mécanismes de contrôle classiques. Une forme de "puits sans fond", selon le quotidien, qui aurait fonctionné pendant des années.

Un obstacle judiciaire : l’immunité parlementaire

Actuellement député, Birima Mangara ne peut être entendu par la justice sans la levée de son immunité parlementaire. Une procédure que certains espèrent voir engagée rapidement, à moins qu’il ne décide de se présenter volontairement devant les enquêteurs, dans un souci de transparence.

Deux autres hauts responsables sont cités dans ce dossier sensible : Amadou Ba, ex-ministre des Finances, et Cheikh Tidiane Diop, ancien secrétaire général du ministère devenu ensuite directeur du Trésor. Tous trois pourraient être convoqués par la Division des investigations criminelles si le Parquet financier donne son aval. Ce scandale financier, aux ramifications profondes, pourrait marquer un tournant dans la reddition des comptes post-alternance au Sénégal.


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