Or, Thiam avait obtenu la nationalité française en 1987 et n’y a renoncé qu’en mars 2025. Dans une déclaration vidéo, l’ancien patron de Crédit Suisse a dénoncé une « agression injuste » orchestrée pour écarter le « principal rival du pouvoir ». Il affirme pourtant rester déterminé à se présenter et promet de « mener le combat » pour la liberté du vote. Malgré sa radiation, il assurait être largement en tête dans les sondages, devant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Mais face à l’impasse juridique, il a préféré se retirer de la présidence du PDCI pour éviter, dit-il, que le parti soit mis « sous tutelle ».
Le PDCI tiendra un congrès extraordinaire le 14 mai pour élire un nouveau président. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 13 mai, contre une caution de 30 millions de Fcfa. Un retour de M. Thiam à la tête du parti n’est pas exclu, si sa situation administrative évolue. Dans une adresse lue par le vice-président Emile Constant Bombet, M. Thiam a appelé les militants à rester mobilisés : « Je sais que vous me ferez à nouveau confiance. » En toile de fond, l’épreuve judiciaire vire au test démocratique à cinq mois d’un scrutin crucial.